On avait en projet de lancer un outil en ligne pour suivre ses positions sur Google, nom de code : Seoo.
Et finalement, on ne l’a pas commercialisé. Historique et explications.
On a eu besoin de pouvoir suivre sérieusement les positions sur Google de sites dont on s’occupait. On a considéré les deux outils français (à savoir Ranks et myposeo), mais à l’époque, leurs interfaces étaient des abominations : l’aspect était brouillon et on trouvait pas ce qu’on voulait savoir en un coup d’œil (ça s’est beaucoup arrangé).
On a donc créé notre propre outil. On savait exactement ce dont on avait besoin, autant y consacrer quelques heures.
On a fait une interface simple et efficace : on scrolle une page et on a toutes les infos de positionnement d’un site. Des codes couleurs évitent les nœuds au cerveau (vert c’est bien…).
Un grand travail a été fait sur les graphes. Pour les moyennes, les valeurs sont retraitées pour éviter des pics ou chutes non réelles (dûs à l’ajout ou au retrait du suivi d’un mot-clé).
Le système suit automatiquement les concurrents sur vos mots-clés. Il suit aussi l’évolution du TOP 20 de chaque mot-clé pour savoir ce qu’il se passe au sommet. On ne va pas énumérer toutes les fonctionnalités.
Seoo a été conçu égoïstement pour nos seuls besoins. Et quand on a commencé à en parler, à faire des démos, il y a eu des personnes intéressées.
Qu’à cela ne tienne, un lancement public est planifié. Le code est revu en entier, un gestionnaire de souscription est développé.
Et durant les préparatifs, un aléa (plutôt grave) de famille repousse le lancement en bêta publique d’un mois. Et durant ce mois, chez Google, la donne a changé.
Pour afficher les positions, il faut lancer chaque jour des requêtes de recherche sur Google et enregistrer les résultats. Seulement, on ne peut pas faire autant de requête que l’on veut, Google limite les choses. Pour passer cette limitation, il faut opérer depuis de nombreuses IP.
Le gros changement en question chez Google a considérablement réduit les possibilités de requêtes automatiques. Les services d’inspection des requêtes ont été rendu plus intelligent et capable de reconnaître ce type de requête (même au fil des jours). Cela a provoqué la panique dans toutes les équipes éditrices de tels outils. J’ai pu en discuter avec Cédric de Ranks lors d’un apéro SEO à Grenoble, et par exemple, ils ont dû considérablement augmenter leur nombre d’IP pour pouvoir surmonter la limitation plus stricte.
Du coup, on a annulé la commercialisation. On est complètement dépendant du succès des requêtes sur Google et on peut pas prendre le risque de vendre un service qui du jour au lendemain sera en grande difficulté voire ne fonctionnera plus.
On est revenu au statut précédent : Seoo est uniquement utilisé en interne. On ré-envisagera peut-être la commercialisation, mais en l’état, elle n’est plus à l’ordre du jour, et pour l’instant, on a d’autres projets dans les cartons.
3 Commentaires
Mets le en open source. cf salemioche, l’image pour l’entreprise sera bonne…
Oui, c’est une possibilité. Mais la techno utilisée pour la DB c’est CouchDB, donc ça s’installe pas sur un WAMP/LAMP classique à la out of the box.
Bonjour,
J’avais aussi développé un outil de suivi de positionnement du même genre que seoo, j’ai eu les mêmes problèmes sur les requêtes automatique à Google, mais de toutes façons Google modifie l’affichage de ces résultats suivant une tripotée de paramêtre (historique de recherche, compte google, localisation, ip), de ce fait je ne suis pas sûr qu’il y ait encore un intérêt à suivre les positions, google webmaster tools donne ce qu’il faut, certe pas pour la concurrence…